Mes sculptures récentes (2008-10) s’expérimentent comme des architectures autonomes, libérées des murs de la galerie. Ces sculptures s’offrent à la fois comme objet de contemplation formelle et comme espace d’expérimentation physique d’un retour à soi.

Proche d’une  phénoménologie de l’espace, ce travail ne renie cependant pas la complexité de la forme, recherchée quoique dépouillée, ni ne craint d’insuffler une forte part d’émotivité aux travaux puisque les sculptures permettent de s’isoler, de se mettre à l’abri ou d’échapper à quelque chose.

Les dessins proviennent de l’observation des sculptures en construction.

Cette observation, à une très courte distance focale, englobe un angle de champ très grand qui déforme les structures originales. Les droites se recourbent. Les formes s’ouvrent et se referment sur l’espace. Bien qu’en parfaite concordance avec le travail en sculpture, ces dessins ont quelque chose que j’assimile à de l’architecture anthropomorphique.

Travaux présentés en 2010 chez Circa, à Montréal